Nous voilà partis pour quelques jours en montagne avec l’équipe.

JOUR 1 : les belles fissures

Xavier nous propose une première journée pour se refamiliariser avec les coincements en fissures. Direction un site de couenne spécifique coinceurs au-dessus d’Aussois ! De nombreux égarements dans les broussailles et les blocs mousseux, nous font presque regretter la Machette utile dans les balades en forêt tropicale ! Merci aux jambes de JB, en short, qui ont subi une tentative de tracé de chemin à travers les ronces. Retrouver les mouvements particuliers à la fissure sur un si beau rocher fut très agréable et nous remis en confiance pour la suite. On exploite le créneau jusqu’à ce qu’une pluie fine vienne nous chatouiller le visage, et hop on redescend rapidement !

JOUR 2 : Dièdres embrumés et abeilles

Le lendemain, après de longs checks météo le soir et le matin, on s’engage dans la brume humide pour tenter une voie D+ au cheval blanc. Pas d’orage annoncé, juste une ambiance brumeuse au programme. Au pied de la voie, on aperçoit rapidement la tour qui nous apparaît majestueuse dans ce brouillard déroutant. Xavier se lance dans les premières longueurs en 4 sur du gneiss parfois précaire, indice qui nous laisse deviner la couleur d’une bonne voie montagne. On prend le relais dans un jolis parcours en dalle parsemé de pitons puis un dièdre, qui, 3 longueurs plus loin nous emmène au sommet. Puis, encordé en mode arrête, on arrive sur le pic du Pic ! Et là, surprise, des bourdonnements d’abeilles nous accueillent.

On n’y voit rien, mais on comprend direct ! « Vite, orage, on se casse !! » On chope le rappel sur bon un relais spité. Les secondes d’attente au relais le temps que celui-ci se libère nous semblent des heures, je pense a mon baudard qui ressemble à un sapin de Noël de métal, JB enlève ma capuche car il « m’entend bourdonner ». La corde se libère quelques secondes, j’en profite pour déguerpir du sommet et attend plus bas sur une vire, pendant que JB descend au machard. Quelques minutes en bas du rappel on a tous les pieds sur terre, et on souffle un bon coup. Le vent de panique s’amenuise petit à petit. La descente est animée de discussion autour de l’expérience que l’on vient de vivre tous les 3, et de notre manière de réagir. Très formateur ! Bien que chamboulés, on ne regrette pas, subir un orage imprévisible allait peut-être nous arriver un jour, autant y être préparé un minimum.

JOUR 3 : Une belle arrête au soleil !

On a le plaisir de retrouver John la veille. Le réveil à 2h du mat pique un peu pour tendre vers la pointe Labby. On part pour 4 h de marche d’approche avec une belle traversée sur glacier pour atteindre le pied des arrêtes du soleil. Un nom de voie bien attirant, on a profité des rayons toute la journée. Cette sympathique traversée d’arrête nous permet de répéter les gestes d’assurage en mouvements, de pose de rappels rapide, de corde tendue. Le top pour devenir efficace et conclure le stage !